A mi-chemin entre science-fiction et réalité...

A mi-chemin entre science-fiction et réalité...

 « Vous seriez surpris de savoir tout ce que l'on peut faire dans un laboratoire ». Cette phrase, du professeur Jan De Mey, laissant planer une ambiguïté certaine, devait servir à éveiller notre curiosité, mais surtout, à susciter une prise de conscience collective de l'assemblée, sur les éventuelles dérives que peuvent engendrer les nombreuses découvertes scientifiques dans le domaine des biotechnologies. J'ai choisi pour vous un exemple, des plus représentatifs, pour illustrer le fait que, ces avancées en matière de biotechnologie peuvent s'avérer préjudiciables pour la nature humaine.

« Le bébé à la carte » est un business en pleine expansion, qui doit, tout de même, amener tout un chacun à s'interroger sur différents aspect de cette pratique, plus ou moins controversée. Penchons nous sur le cas de ce centre de reproduction humain (CRH), qui se nomme « Fertility Institute » et qui est dirigé par le Dr Steinberg. Ce CRH, étant spécialisé dans la FIV (Fécondation In Vitro), voit toutefois, accourir des couples désireux d'avoir un enfant, qui n'ont pourtant aucun souci de fertilité. En sachant qu'aux Etats-unis, le DPI (diagnostic pré-implantatoire) et le choix du sexe de l'enfant sont autorisés, sans aucun critères particuliers justifiant une telle démarche de la part des parents, on comprend maintenant mieux les motivations de ces couples. De cette manière, cela leur a permit, d'une part, d'éliminer tout embryon portant les signes d'une quelconque maladie, grâce au DPI, et d'autre part, de choisir le sexe de leur futur progéniture.

L'histoire ne s'arrête pas là, car en 2009, ce même Dr Steinberg, proposa à ces clients, de pouvoir sélectionner la couleur des yeux de leurs enfants. Se heurtant à un tollé général, il abandonna cette proposition. Néanmoins, le fait qu'il ait pu esquisser ce projet, démontre bien que le champ d'action du domaine des biotechnologies est bien plus vaste qu'on ne pourrait l'imaginer, et qu'il peut nous amener vers un eugénisme libéral, si ces interventions ne sont ni encadrées ni contrôlées.

Pour continuer, je voudrai vous exposer cette citation, qui exprime très bien la dévotion complète et revendiquée, de certains chercheurs, docteurs et autres scientifiques, aux technologies futuristes : «  Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s'améliorer auront un sérieux handicap... Ils constitueront une sous-espèce et seront les chimpanzés du futur. » (Ken Warwick).

En extrapolant maintenant, à partir de cette exemple, pour s'intéresser à l'ensemble des NBIC (Nanotechnologie, Biotechnologie, science de l'Informatique et science Cognitive), nous ne pouvons que nous réduire au fait que, notre mode de vie actuel peut être affublé de l'adjectif archaïque, lorsque nous nous risquons à la comparaison avec sa possible évolution.

Voici une liste, non exhaustive naturellement, des multiples usages envisageables pour ces NBIC : une conquête spatiale illimitée afin d'exploiter les ressources d'autres planètes, une probable immortalité grâce à, dans un premier temps, un niveau d'excellence, sans précédents, dans le milieu médicale et, dans un second temps, une maîtrise parfaite de la biostase (préservation d'un organisme, en vue d'une restauration ultérieure par des machines de réparation cellulaires), l'apparition de la télépathie, car nous serons en mesure de relier les système neurales des individus grâce à l'évolution titanesque des moyens de communications, mais également, des capacités de stockages d'informations numériques infinies, en volume et en durée de temps, sur des matériaux infinitésimaux (ADN virtuel).

Le paragraphe ci-dessus, digne d'un univers science-fictionnel, est pourtant d'actualité puisqu'il pourrait se produire au cours des prochaines décennies. Ainsi, il ne serait pas du tout incongrue de commencer à analyser, avec circonspection, toutes ces possibles évolutions de notre société, afin de prendre conscience du potentiel et de l'étendue d'application de ces NBIC qui pourraient, tout simplement, provoquer la fin de l'ère Humaine.

Klein Jordan.